L’implant contraceptif est une méthode de contraception hormonale très efficace pour prévenir la grossesse. Placé sous la peau, il libère en continu un progestatif qui bloque l’ovulation. Mais que se passe-t-il une fois qu’il est retiré ? Beaucoup de femmes se demandent à quel moment il est possible d’avoir des symptômes de grossesse après ce retrait. Voici ce qu’il faut savoir.
Comment se fait la pose de l’implant ?
L’implant est inséré sous la peau sur la face interne du bras généralement le bras non dominant gauche pour les droitières à environ huit à dix centimètres au-dessus du coude entre le biceps et le triceps.
La pose doit être réalisée par un professionnel de santé médecin ou une sage-femme formée. Elle se déroule en plusieurs étapes. La zone est désinfectée puis une anesthésie locale est effectuée Ensuite l’implant un petit bâtonnet de quatre centimètres est inséré sous la peau à l’aide d’un applicateur spécifique La procédure dure seulement quelques minutes Après la pose, le professionnel vérifie par palpation que l’implant est bien en place et applique une bande compressive pour limiter l’apparition d’un bleu.
Grâce à l’anesthésie la pose est presque indolore, Il est possible de ressentir une légère sensibilité ou d’avoir un petit hématome pendant quelques jours.
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Quand poser l’implant contraceptif ?
Il est conseillé de le mettre dans les cinq premiers jours des règles pour une efficacité immédiate. Sinon, il peut être posé à tout moment du cycle, mais dans ce cas une méthode contraceptive complémentaire est nécessaire pendant sept jours.
Comment agit-il ?
L’implant libère un progestatif qui empêche l’ovulation, épaissit la glaire cervicale, rendant le passage des spermatozoïdes difficile et modifie la muqueuse utérine pour éviter la nidation.
« Une fois retiré, l’effet contraceptif s’arrête rapidement, car la diffusion de l’hormone cesse » explique Jean-Laurent Dulman gynécologue obstétricien installé à l’hôpital Sainte Thèrèse à Paris.
Combien de temps l’implant reste-t-il dans le système après son retrait ?
« Dans la semaine suivant le retrait, les hormones qui avaient été délivrées par l’appareil quittent le corps et l’étonogestrel est indétectable chez la plupart des utilisatrices. La plupart des femmes (re) commenceront à ovuler dans les six semaines suivant le retrait » détaille le praticien.
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Pourquoi certaines femmes ressentent des symptômes même sans grossesse ?
« Il peut y en avoir plusieurs : des saignements, une aménorrhée (l’absence de règles) qui est habituellement résolutive dans le mois » énumère Jean-Laurent Dulman.
Après le retrait, il n’est également pas rare de ressentir : des bouffées hormonales dues à la régulation du cycle, des signes similaires à une grossesse (seins sensibles, variations d’humeur).
Ces sensations peuvent prêter à confusion, mais elles ne signifient pas forcément une grossesse.
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Quand peut-on tomber enceinte après le retrait de l’implant ?
La plupart des femmes (re) commenceront à ovuler dans les six semaines suivant le retrait, donc on peut retomber enceinte dès la première ovulation.
Les symptômes de grossesse (fatigue, seins sensibles, nausées, etc.) ne dépendent pas du retrait en lui-même, mais d’une éventuelle fécondation après la reprise de l’ovulation.
Concrètement, après un rapport non protégé post-retrait, la fécondation peut se produire dans les 24 heures après l’ovulation. L’implantation (nidation) aura lieu environ 6 à 10 jours après la fécondation et les premiers symptômes peuvent apparaître à partir de 2 à 3 semaines après le rapport fécondant.
Quand faire un test de grossesse ?
Pour savoir si vous êtes enceinte, il faudra attendre au moins 14 jours après un rapport à risque pour un test fiable ou le premier jour de retard de règles pour un test urinaire classique.
Un test sanguin (prise de sang) est fiable dès 10 jours après le rapport.