Mai 9, 2025 | Les Premiers Moments

L’acide salicylique peut-il être utilisé pendant la grossesse ?

Issu de la reine des prés et du saule, l’acide salicylique est un acide organique d’origine végétale, qui fait partie des des BHA (acide bêta-hydroxy). Il est aussi précurseur de l’acide acétylsalicylique (l’aspirine). Reconnue pour ses propriétés anti-inflammatoires, kératolytiques et anti-douleurs, cette substance est toutefois déconseillée chez la femme enceinte et allaitante.

Quelles sont les bienfaits de l’acide salicylique ? Son utilisation apaise-t-elle l’acné ?

On retrouve l’acide salicylique dans de nombreux soins anti-imperfections et anti-acné. De plus, ce composant naturel est aussi exfoliant. L’application d’une crème ou d’un sérum à base d’acide salicylique permet d’exfolier et de nettoyer la peau en profondeur en la débarrassant des peaux mortes. Un produit qui présente donc un double intérêt pour les peaux grasses à imperfections ou acnéiques. L’utilisation d’acide salicylique participe aussi au renouvellement cellulaire, ce qui redonne de l’éclat à la peau.

À noter : l’acide salicylique est beaucoup plus prisé en cosmétique qu’en thérapeutique. En cosmétique, l’acide salicylique est utilisé à faible dose, en tant que conservateur jusqu’à 0,5%, et dans les produits d’hygiène et de soin jusqu’à 2/3%. En thérapeutique, ce produit est principalement utilisé par voie topique. À très hautes doses, entre 30 et 50 %, il est actif sur les verrues, les cors ainsi que les callosités. Il est aussi utilisé dans les peelings dermatologiques .

Pourquoi faut-il éviter l’acide salicylique pendant la grossesse ?

À fortes doses (systémiques ou appliqué sur de grandes surfaces de la peau), l’acide salicylique est contre-indiqué pendant la grossesse. À faibles doses, son utilisation n’est pas non plus recommandée. En cause ? L’absence de données claires sur son utilisation durant ces périodes délicates pour la maman et le bébé. Par mesure de précaution, il est conseillé d’éviter l’utilisation d’acide salicylique chez une femme enceinte ou allaitante et d’opter pour des alternatives plus sûres.

Acide hyaluronique, niacinamide… Quels sont les soins du visage autorisés chez la femme enceinte ?

En cas d’acné ou de peau grasse, une future maman peut toutefois se tourner vers des alternatives à l’acide salicylique. « Il existe des composés beaucoup plus doux, qui ont bénéficié d’études dermatologiques sur les femmes enceintes et allaitantes. En fonction des besoins de chacune, on peut conseiller l’acide hyaluronique, qui hydrate la peau, ou la vitamine C, qui lui donne de l’éclat. Ces substances sont sans risque pour les futures mamans », indique Caroline Bhiri, pharmacienne et cheffe de projet santé à Giphar, un groupement de pharmaciens d’officine français. L’acide azélaïque ou niacinamide sont également des alternatives sûres pour les femmes enceintes et allaitantes sujettes à l’acné.

Quels sont les cosmétiques à éviter pendant la grossesse et l’allaitement ? Enceinte, faut-il éviter le rétinol ?

Certains produits et cosmétiques sont à exclure de sa routine de soins pendant la grossesse. C’est notamment le cas du rétinol et des dérivés de la vitamine A. Ces produits sont déconseillés aux futures mamans en raison de leurs effets tératogènes avérés. « Mieux vaut également éviter les filtres chimiques et privilégier les protections solaires minérales. La femme enceinte peut notamment être atteinte d’hyperpigmentation pendant sa grossesse due aux bouleversements hormonaux. Ce problème de peau peut être accentué par l’exposition au soleil. Il est primordial que la future maman se protège avec une bonne protection solaire minérale », préconise la professionnelle de santé.

L’ammoniaque, souvent présente dans les colorations chimiques, est nocive pour le bébé. Il est conseillé d’éviter de changer sa couleur de cheveux avec des produits contenant cet agent. Cette mesure de précaution s’applique aussi aux huiles essentielles. Certaines sont neuro-toxiques et abortives. On s’abstient donc de les utiliser jusqu’à l’arrivée du bébé, voire même la fin de l’allaitement.