C’est un mot qu’ont entendu toutes les femmes qui ont dû s’intéresser de près ou de loin à la fertilité féminine. Pour autant, certaines ne connaissent pas son vrai nom, quand d’autres ignorent toutes les transformations par lesquelles il passe lors du cycle menstruel.
Où se situe l’endomètre ?
Il faut sans doute commencer par là : l’endomètre se situe dans l’utérus, puisque c’est la muqueuse qui tapisse la paroi utérine.
Qu’est-ce que l’endomètre et quel est son rôle ?
L’endomètre est la couche de cellules qui tapisse l’intérieur de l’utérus. C’est cette couche de cellules qui prolifère puis se désagrège durant le cycle menstruel, donnant lieu aux règles (ou menstruations). Son rôle est d’accueillir un embryon après une fécondation, et de permettre les échanges avec le futur placenta.
Comment évolue l’endomètre au cours du cycle menstruel ?
L’endomètre voit son épaisseur évoluer sous l’effet de deux hormones régissant le cycle menstruel, à savoir les œstrogènes et la progestérone.
Dans la première partie du cycle, dès la fin des règles (ou menstruations), la sécrétion d’œstrogènes par les ovaires va engendrer une prolifération des cellules de l’endomètre.
Dans la seconde partie du cycle, après l’ovulation, la progestérone va permettre la transformation de la muqueuse utérine, pour prendre un aspect en dentelle (on parle de dentelle utérine). Cette modification d’ampleur a lieu en vue d’accueil un éventuel embryon si l’ovulation est suivie par une fécondation. La période de réceptivité maximale de l’endomètre se trouve autour du 22e jour du cycle (dans le cas d’un cycle de 28 jours). Cette phase de réceptivité de l’endomètre, de quelques jours, est communément appelée « fenêtre d’implantation ». C’est le moment où l’embryon, si embryon il y a, peut s’implanter dans la muqueuse utérine (donnant lieu à une nouvelle étape, la nidation).
En l’absence de grossesse, le corps jaune disparaît, les hormones chutent, entraînant la desquamation de l’endomètre : ce sont les règles, ou menstruations. Ce sont donc des fragments d’endomètre ainsi que du sang (dû à la grande vascularisation de cette zone), que perdent les femmes à cette période du cycle.
Quels sont les signes d’un cancer de l’endomètre ?
Comme tout organe, l’endomètre peut être le lieu de naissance d’une tumeur. Si un polype utérin est une tumeur bénigne de l’endomètre, une tumeur maligne, cancéreuse, peut aussi y apparaître. Survenant le plus souvent après la ménopause, le cancer de l’endomètre (à ne pas confondre avec le cancer du col de l’utérus) se manifeste principalement par des saignements génitaux inexpliqués. D’autres symptômes peuvent survenir, tels que de la fièvre ou des cystites. Seul traitement curatif de ce cancer, la chirurgie peut être accompagnée de radiothérapie, voire de chimiothérapie si nécessaire.
Endométrite, endométriose : d’autres maladies liées à l’endomètre
L’endomètre peut aussi être l’objet d’une infection. On parle d’endométrite, infection survenant le plus souvent après l’accouchement, mais qui peut aussi être causée par un geste endo-utérin. Le traitement repose essentiellement sur la prescription d’antibiotiques.
Endométriose et adénomyose sont également des maladies liées à l’endomètre. L’endométriose désigne la présence de tissus semblables à l’endomètre en dehors de la cavité utérine (sur ou dans la vessie, sur ou dans les ovaires ou les trompes, sur l’intestin…). Ces lésions se comportent comme l’endomètre sous l’effet des hormones, occasionnant d’importantes douleurs. Quant à l’adénomyose, elle désigne du tissu endométrial infiltré dans le myomètre, le muscle utérin. Elle se manifeste par de vives douleurs et des règles abondantes, principalement.
Quelle épaisseur d’endomètre est idéale pour l’ovulation ou un transfert embryonnaire ?
Pour un transfert, un endomètre épais de 7 ou 8 mm au moment de l’ovulation est considéré comme optimal, ou entre 7 et 10 mm si l’on est moins strict. Cela dit, l’aspect de l’endomètre a aussi son importance : il faut qu’il ait cet aspect trilaminaire, c’est-à-dire une structure en trois couches, avec une couche centrale hyperéchogène (plus brillante) et deux couches périphériques hypoéchogènes (plus sombres). C’est un indicateur fiable de la viabilité de l’endomètre, et de sa capacité (théorique) à recevoir un embryon.