Ça y est, votre projet d’avoir un bébé se concrétise ? Dans cette perspective, de nombreuses futures mamans et futurs parents aiment s’assurer de leur bonne santé. On peut alors requérir un bilan préconceptionnel, auprès de son ou sa médecin généraliste, de son ou sa gynécologue ou de son ou sa sage-femme. Encore aujourd’hui, une minorité de futurs parents demande ce rendez-vous, alors qu’il est recommandé par la Haute Autorité de Santé.
Bilan préconceptionnel : à quoi ça sert ?
Si le bilan préconceptionnel permet de poser toutes les questions qui nous tracassent au lancement de notre projet bébé, c’est aussi le moment de s’assurer que tous nos vaccins sont à jour et qu’on est immunisée contre les pathologies qui peuvent être dangereuses pour le futur bébé, notamment la toxoplasmose.
Le but de ce bilan est donc de rassurer la future maman ou les futurs parents et de les aiguiller sur leur parcours en vue d’avoir un bébé. Il doit permettre de commencer la grossesse dans les meilleures conditions possibles et de réduire les risques de complications obstétricales. C’est lors de ce long échange avec le soignant qu’on peut nous rappeler aussi l’importance de la part psychologique et le fait qu’il est tout à fait normal d’essayer pendant plus d’un an d’avoir un enfant !
Il est conseillé de venir à ce rendez-vous avec l’intégralité de nos documents médicaux :
- notre carnet de santé et de vaccinations
- nos résultats d’éventuelles récentes prises de sang
- nos échographies
- nos comptes rendus d’interventions chirurgicales
- nos résultats de frottis du col de l’utérus…
Quelles questions poser lors du bilan préconceptionnel ?
Toutes les questions qui nous traversent la tête avant de nous lancer dans cet immense projet sont pertinentes ! Alors pas de tabou, on est face à un professionnel de santé qui est habitué à y répondre et il n’y a pas de question bête.
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En outre, il est important d’échanger avec notre médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme sur l’intégralité de notre parcours médical, sur nos habitudes de vie, mais aussi sur nos antécédents familiaux. Il est ainsi recommandé d’évoquer lors du bilan préconceptionnel :
- la présence de maladies génétiques, de malformations ou d’anomalies chromosomiques au sein de la famille (mucoviscidose, hémophilie, trisomie 21, malformation cardiaque…)
- la présence de maladies chroniques chez des parents ou des frères et sœurs (diabète, hypertension artérielle…)
- la présence de maladies fréquentes dans des régions tropicales (drépanocytose…)
- la consommation d’alcool et de drogues par les deux futurs parents
- la santé globale des deux futurs parents, notamment notre poids, notre alimentation, notre sommeil, notre activité physique, nos conditions de travail…
- si on a des problèmes de santé chronique (diabète de type 1 ou de type 2, épilepsie…)
- la prise de médicaments, d’autant plus que certains sont incompatibles avec la grossesse
- d’éventuelles difficultés économiques ou relationnelles
- la méthode de contraception précédemment utilisée et si on l’a déjà arrêtée
- des inquiétudes particulières quant à la fécondité de notre couple
- les spécificités de notre cycle menstruel et d’éventuels problèmes gynécologiques (règles irrégulières, abondantes, douloureuses, aménorrhée, endométriose, syndrome des ovaires polykystiques, opérations chirurgicales…)
- si on a déjà essayé d’avoir un enfant et qu’on a rencontré des difficultés importantes (grossesse extra-utérine, fausse couche…)
- si on a recouru à une interruption volontaire de grossesse ou une interruption médicale de grossesse
- une exposition à des produits tératogènes.
Cette liste – déjà longue ! – n’est pas exhaustive : tout sujet qui nous semble intéressant peut être exposé lors du bilan préconceptionnel. Ce peut aussi tout à fait être le moment d’évoquer à notre professionnel de santé des violences psychologiques ou physiques au sein de notre couple ou de notre famille, ou un risque qu’on craindrait. Notre médecin saura nous écouter et nous diriger vers l’aide adaptée.
Quels sont les examens effectués lors d’un bilan préconceptionnel ?
En plus de cet échange oral, des examens peuvent être effectués par notre professionnel de santé. Le plus souvent, les examens débutent par la mesure de notre poids et de notre taille. Puis se poursuivent avec :
- la prise de la tension artérielle
- un examen gynécologique accompagné d’un examen des seins
- une échographie abdominopelvienne en cas de suspicion d’une anomalie gynécologique
- une prise de sang pour déterminer notre groupe sanguin, rechercher des anomalies et savoir si on est porteuse ou immunisée contre certaines maladies infectieuses.
Lors du bilan préconceptionnel, il pourra nous être prescrit un supplément en vitamine B9, dit acide folique, à prendre tout le temps de nos essais bébé et les trois premiers mois de notre grossesse. Il limite les risques de retard de croissance et certaines malformations.
Enfin, il est possible que notre soignant procède aux dépistages du Sida, de l’hépatite B, de l’hépatite C et de la syphilis. Notre médecin vérifiera aussi qu’on est bien immunisée contre la coqueluche et que nos vaccins contre la rubéole, l’hépatite B et l’hépatite C sont bien à jour.
Combien ça coûte ? Quelle est la prise en charge de la Sécurité sociale ?
L’Assurance maladie prend en charge 70 % du tarif de la consultation préconceptionnelle.